February 22, 2023

Série | Septième Ciel, la sexualité des seniors sans tabous

Septième Ciel, de quoi ça parle ? 

Jacques (Fédor Atkine) - Septième Ciel - Crédits : OCS

Jacques (Féodor Atkine) a bientôt 80 ans, il est veuf et sa fille Isabelle constate qu’il ne peut plus vivre seul. La suite, vous la connaissez : elle le place dans une résidence pour personnes âgées. Convaincu qu’on l’envoie au mouroir, Jacques vit très mal cette décision. C’est pourtant là qu’il rencontre Rose (Sylvie Granotier), une résidente solaire et intrépide qui le taquine et l’agace. Pétillante, la septuagénaire séduit Jacques et ils se tombent dans les bras l’un de l’autre avec fougue. Malgré leurs sentiments évidents et l’énergie de leur amour, les deux êtres à la libido retrouvée ont bien du mal à partager un lit et à imposer leur relation. Leur résidence aseptisée les infantilise,  leur entourage est bouleversé. Malgré les résistances, Jacques et Rose parviendront-ils à s’aimer jusqu’au bout ? 

Septième Ciel oscille entre tendresse et ironie pour dépeindre la beauté du désir et de la passion retrouvés, à un âge où on ne les attend plus. Pourtant, fait peu connu, 10% des résidents de maison de retraite ont une sexualité ! Créée par Clémence Azincourt, la série s’inspire des visites de l’auteure à ses propres grands-parents en EPHAD. Loin du lieu déprimant qu’elle imaginait, Clémence Azincourt y découvre un quotidien loin d’être platonique : « J'allais en maison de retraite voir mes grands-parents et c'était la première fois où je suis allée les voir. J'étais persuadée que je ne supporterais pas, un peu comme les hôpitaux où on se sent mal à l'aise. Sauf que quand je suis arrivée en fait, ce jour-là, on avait retrouvé une résidente nue dans le lit d'un autre résident. Et la résidence était sens dessus dessous. Ça m'a fait hurler de rire. » 

Enfin une série française sur un sujet tabou à l’écran (et dans la vie)

La série évite les clichés sur l’âge et le sexe et pose des questions très pertinentes. Comment vivre son histoire d’amour dans une maison de retraite avec des règles imposées ? Comment trouver un lit deux places pour partager un moment intime ? Comment ne pas être complexé par un corps qui ne fonctionne plus de la même manière ? Comment s’aimer malgré le regard des autres ? Voilà les sujets auxquels Septième ciel s’attaque frontalement pour déconstruire les schémas habituels.

Rose et Jacques - Septième Ciel - Crédits : OCS

Les répliques amènent de la profondeur et beaucoup de justesse, avec juste ce qu’il faut d’émotion. On y entend des épiphanies : « Face au déclin, il y a urgence à s’aimer et à vivre encore plus fort ». Les dialogues abordent sans détour les évolutions de la sexualité avec l’âge : « Tu sais que y’a plein de façons de faire l’amour… Regarde-moi dans les yeux, ben tu vois, là, on fait l’amour. » dit Rose à Jacques. Une autre pépite entendue qui motive à regarder cette série et révèle sa justesse : « On parle toujours de la première fois, mais on ne pense jamais à la dernière. »

La place des corps âgés dans la série Septième Ciel 

Septième Ciel aborde le sujet de la sensualité et de l’amour après 60 ans sous l’angle du romantisme et des sentiments. La série ne fait pourtant pas l’impasse sur les corps, qui sont montrés sans ambiguïté dès le générique. Lors d’une conférence de presse organisée au festival de la fiction de La Rochelle, Alice Vial, réalisatrice de la série, expliquait à ce propos : «Quitte à en parler, il ne fallait pas édulcorer et y aller vraiment. La série parle d'amour et de désir forcément. On ne voulait pas faire les choses à moitié. » Pas de fausse pudeur dans Septième Ciel, où les corps âgés, peu mis en avant d’habitude, deviennent beaux et désirables. Rose et Jacques s’aiment et les corps rejoignent les sentiments. Ici les corps ne sont pas uniquement les objets de soin, qu’on lave et qu’on entretient. « On se disait qu'une nuque ridée et une main ridée sur des hanches, un décolleté, c'était des choses qu'on n'avait pas l'habitude de voir, mais qui sont très sensuelles. Et je trouve que ça fait du bien.» 

La série confronte les regards des “non vieux”, que la relation de Rose et Jacques dérangent tant qu’elle bouscule leurs représentations, leurs clichés et leurs tabous. « On oublie un peu vite que les vieux d’aujourd’hui ont eu 20 ans dans les années 1960 et davantage écouté Elvis et les Stones que Trenet », rappellent  Alice Vial et Clément Marchand, réalisatrice et co-scénariste de la série. La relation entre Jacques et Rose questionne leur entourage et tend un miroir parfois difficile à accepter. Isabelle, la fille de Jacques, est malheureuse en amour et remet son couple en question. Septième Ciel offre une confrontation des sexualités de plusieurs générations, qui éclaire le propos de la série. 

Always Valentines se réjouit que ces sujets arrivent sur le petit écran ! Cette étape est essentielle pour lutter contre les tabous et normaliser la vie affective, amoureuse et sexuelle des seniors. Primée au Festival de Fiction de La Rochelle en 2022, la série est disponible en ligne sur OCS depuis le 19 janvier 2023. Les 10 épisodes durent 26 minutes chacun. Nous vous souhaitons un bon visionnage ! 

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Série | Septième Ciel, la sexualité des seniors sans tabous

Septième Ciel, de quoi ça parle ? 

Jacques (Fédor Atkine) - Septième Ciel - Crédits : OCS

Jacques (Féodor Atkine) a bientôt 80 ans, il est veuf et sa fille Isabelle constate qu’il ne peut plus vivre seul. La suite, vous la connaissez : elle le place dans une résidence pour personnes âgées. Convaincu qu’on l’envoie au mouroir, Jacques vit très mal cette décision. C’est pourtant là qu’il rencontre Rose (Sylvie Granotier), une résidente solaire et intrépide qui le taquine et l’agace. Pétillante, la septuagénaire séduit Jacques et ils se tombent dans les bras l’un de l’autre avec fougue. Malgré leurs sentiments évidents et l’énergie de leur amour, les deux êtres à la libido retrouvée ont bien du mal à partager un lit et à imposer leur relation. Leur résidence aseptisée les infantilise,  leur entourage est bouleversé. Malgré les résistances, Jacques et Rose parviendront-ils à s’aimer jusqu’au bout ? 

Septième Ciel oscille entre tendresse et ironie pour dépeindre la beauté du désir et de la passion retrouvés, à un âge où on ne les attend plus. Pourtant, fait peu connu, 10% des résidents de maison de retraite ont une sexualité ! Créée par Clémence Azincourt, la série s’inspire des visites de l’auteure à ses propres grands-parents en EPHAD. Loin du lieu déprimant qu’elle imaginait, Clémence Azincourt y découvre un quotidien loin d’être platonique : « J'allais en maison de retraite voir mes grands-parents et c'était la première fois où je suis allée les voir. J'étais persuadée que je ne supporterais pas, un peu comme les hôpitaux où on se sent mal à l'aise. Sauf que quand je suis arrivée en fait, ce jour-là, on avait retrouvé une résidente nue dans le lit d'un autre résident. Et la résidence était sens dessus dessous. Ça m'a fait hurler de rire. » 

Enfin une série française sur un sujet tabou à l’écran (et dans la vie)

La série évite les clichés sur l’âge et le sexe et pose des questions très pertinentes. Comment vivre son histoire d’amour dans une maison de retraite avec des règles imposées ? Comment trouver un lit deux places pour partager un moment intime ? Comment ne pas être complexé par un corps qui ne fonctionne plus de la même manière ? Comment s’aimer malgré le regard des autres ? Voilà les sujets auxquels Septième ciel s’attaque frontalement pour déconstruire les schémas habituels.

Rose et Jacques - Septième Ciel - Crédits : OCS

Les répliques amènent de la profondeur et beaucoup de justesse, avec juste ce qu’il faut d’émotion. On y entend des épiphanies : « Face au déclin, il y a urgence à s’aimer et à vivre encore plus fort ». Les dialogues abordent sans détour les évolutions de la sexualité avec l’âge : « Tu sais que y’a plein de façons de faire l’amour… Regarde-moi dans les yeux, ben tu vois, là, on fait l’amour. » dit Rose à Jacques. Une autre pépite entendue qui motive à regarder cette série et révèle sa justesse : « On parle toujours de la première fois, mais on ne pense jamais à la dernière. »

La place des corps âgés dans la série Septième Ciel 

Septième Ciel aborde le sujet de la sensualité et de l’amour après 60 ans sous l’angle du romantisme et des sentiments. La série ne fait pourtant pas l’impasse sur les corps, qui sont montrés sans ambiguïté dès le générique. Lors d’une conférence de presse organisée au festival de la fiction de La Rochelle, Alice Vial, réalisatrice de la série, expliquait à ce propos : «Quitte à en parler, il ne fallait pas édulcorer et y aller vraiment. La série parle d'amour et de désir forcément. On ne voulait pas faire les choses à moitié. » Pas de fausse pudeur dans Septième Ciel, où les corps âgés, peu mis en avant d’habitude, deviennent beaux et désirables. Rose et Jacques s’aiment et les corps rejoignent les sentiments. Ici les corps ne sont pas uniquement les objets de soin, qu’on lave et qu’on entretient. « On se disait qu'une nuque ridée et une main ridée sur des hanches, un décolleté, c'était des choses qu'on n'avait pas l'habitude de voir, mais qui sont très sensuelles. Et je trouve que ça fait du bien.» 

La série confronte les regards des “non vieux”, que la relation de Rose et Jacques dérangent tant qu’elle bouscule leurs représentations, leurs clichés et leurs tabous. « On oublie un peu vite que les vieux d’aujourd’hui ont eu 20 ans dans les années 1960 et davantage écouté Elvis et les Stones que Trenet », rappellent  Alice Vial et Clément Marchand, réalisatrice et co-scénariste de la série. La relation entre Jacques et Rose questionne leur entourage et tend un miroir parfois difficile à accepter. Isabelle, la fille de Jacques, est malheureuse en amour et remet son couple en question. Septième Ciel offre une confrontation des sexualités de plusieurs générations, qui éclaire le propos de la série. 

Always Valentines se réjouit que ces sujets arrivent sur le petit écran ! Cette étape est essentielle pour lutter contre les tabous et normaliser la vie affective, amoureuse et sexuelle des seniors. Primée au Festival de Fiction de La Rochelle en 2022, la série est disponible en ligne sur OCS depuis le 19 janvier 2023. Les 10 épisodes durent 26 minutes chacun. Nous vous souhaitons un bon visionnage ! 

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Septième Ciel, de quoi ça parle ?

Jacques (Fédor Atkine) - Septième Ciel - Crédits : OCS

Jacques (Féodor Atkine) a bientôt 80 ans, il est veuf et sa fille Isabelle constate qu’il ne peut plus vivre seul. La suite, vous la connaissez : elle le place dans une résidence pour personnes âgées. Convaincu qu’on l’envoie au mouroir, Jacques vit très mal cette décision. C’est pourtant là qu’il rencontre Rose (Sylvie Granotier), une résidente solaire et intrépide qui le taquine et l’agace. Pétillante, la septuagénaire séduit Jacques et ils se tombent dans les bras l’un de l’autre avec fougue. Malgré leurs sentiments évidents et l’énergie de leur amour, les deux êtres à la libido retrouvée ont bien du mal à partager un lit et à imposer leur relation. Leur résidence aseptisée les infantilise,  leur entourage est bouleversé. Malgré les résistances, Jacques et Rose parviendront-ils à s’aimer jusqu’au bout ? 

Septième Ciel oscille entre tendresse et ironie pour dépeindre la beauté du désir et de la passion retrouvés, à un âge où on ne les attend plus. Pourtant, fait peu connu, 10% des résidents de maison de retraite ont une sexualité ! Créée par Clémence Azincourt, la série s’inspire des visites de l’auteure à ses propres grands-parents en EPHAD. Loin du lieu déprimant qu’elle imaginait, Clémence Azincourt y découvre un quotidien loin d’être platonique : « J'allais en maison de retraite voir mes grands-parents et c'était la première fois où je suis allée les voir. J'étais persuadée que je ne supporterais pas, un peu comme les hôpitaux où on se sent mal à l'aise. Sauf que quand je suis arrivée en fait, ce jour-là, on avait retrouvé une résidente nue dans le lit d'un autre résident. Et la résidence était sens dessus dessous. Ça m'a fait hurler de rire. » 

Enfin une série française sur un sujet tabou à l’écran (et dans la vie)

La série évite les clichés sur l’âge et le sexe et pose des questions très pertinentes. Comment vivre son histoire d’amour dans une maison de retraite avec des règles imposées ? Comment trouver un lit deux places pour partager un moment intime ? Comment ne pas être complexé par un corps qui ne fonctionne plus de la même manière ? Comment s’aimer malgré le regard des autres ? Voilà les sujets auxquels Septième ciel s’attaque frontalement pour déconstruire les schémas habituels.

Rose et Jacques - Septième Ciel - Crédits : OCS

Les répliques amènent de la profondeur et beaucoup de justesse, avec juste ce qu’il faut d’émotion. On y entend des épiphanies : « Face au déclin, il y a urgence à s’aimer et à vivre encore plus fort ». Les dialogues abordent sans détour les évolutions de la sexualité avec l’âge : « Tu sais que y’a plein de façons de faire l’amour… Regarde-moi dans les yeux, ben tu vois, là, on fait l’amour. » dit Rose à Jacques. Une autre pépite entendue qui motive à regarder cette série et révèle sa justesse : « On parle toujours de la première fois, mais on ne pense jamais à la dernière. »

La place des corps âgés dans la série Septième Ciel 

Septième Ciel aborde le sujet de la sensualité et de l’amour après 60 ans sous l’angle du romantisme et des sentiments. La série ne fait pourtant pas l’impasse sur les corps, qui sont montrés sans ambiguïté dès le générique. Lors d’une conférence de presse organisée au festival de la fiction de La Rochelle, Alice Vial, réalisatrice de la série, expliquait à ce propos : «Quitte à en parler, il ne fallait pas édulcorer et y aller vraiment. La série parle d'amour et de désir forcément. On ne voulait pas faire les choses à moitié. » Pas de fausse pudeur dans Septième Ciel, où les corps âgés, peu mis en avant d’habitude, deviennent beaux et désirables. Rose et Jacques s’aiment et les corps rejoignent les sentiments. Ici les corps ne sont pas uniquement les objets de soin, qu’on lave et qu’on entretient. « On se disait qu'une nuque ridée et une main ridée sur des hanches, un décolleté, c'était des choses qu'on n'avait pas l'habitude de voir, mais qui sont très sensuelles. Et je trouve que ça fait du bien.» 

La série confronte les regards des “non vieux”, que la relation de Rose et Jacques dérangent tant qu’elle bouscule leurs représentations, leurs clichés et leurs tabous. « On oublie un peu vite que les vieux d’aujourd’hui ont eu 20 ans dans les années 1960 et davantage écouté Elvis et les Stones que Trenet », rappellent  Alice Vial et Clément Marchand, réalisatrice et co-scénariste de la série. La relation entre Jacques et Rose questionne leur entourage et tend un miroir parfois difficile à accepter. Isabelle, la fille de Jacques, est malheureuse en amour et remet son couple en question. Septième Ciel offre une confrontation des sexualités de plusieurs générations, qui éclaire le propos de la série. 

Always Valentines se réjouit que ces sujets arrivent sur le petit écran ! Cette étape est essentielle pour lutter contre les tabous et normaliser la vie affective, amoureuse et sexuelle des seniors. Primée au Festival de Fiction de La Rochelle en 2022, la série est disponible en ligne sur OCS depuis le 19 janvier 2023. Les 10 épisodes durent 26 minutes chacun. Nous vous souhaitons un bon visionnage ! 

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